Jusqu'au bout

Jusqu'au bout, il va falloir se battre, jusqu'au bout Tanguy ne va rien pouvoir lâcher, en ligne de mire: une place dans le TOP 5 et une revanche sur le coup du sort qui l'a fait dégringoler au classement la semaine dernière. Il n'aura eu de cesse d'attaquer, de cravacher son fidèle Rossinante pour revenir dans le match. Ces derniers jours, il s'est fait pointé à plus de 10 noeuds à plusieurs reprises, ça ne rigole pas à bord du 599, le skipper de Terreal - Rêve d'Enfance semble naviguer comme s'il venait de partir en mer, comme s'il n'avait pas 25 jours de course derrière lui.

Il ne reste que 130 milles à parcourir au classement de 20h, Tanguy avance à 7,9 noeuds et est en 6ème position à 1,1 milles du 5ème, Alberto Bona, un italien qui est lui aussi l'auteur d'une magnifique course. Ces deux là devraient arriver demain en début de matinée, aux alentours de 8h, heure locale, soit 13h en France métropolitaine.

Tanguy a opéré un léger décalage sud qui pourrait lui être bénéfique, on croise les doigts car rien n'est joué. Les poursuivants ne sont pas si loin et il ne faut jamais crier victoire trop tôt. On sait trop bien que la voile est un sport mécanique, un sport qui ne donne pas le droit à l'erreur. Tanguy a participé à la Mini Transat pour arriver de l'autre côté et pour éventuellement faire une place dans le TOP 10. Une 6ème ou une 5ème place c'est la cerise sur le gâteau, ne perdons pas de vue l'essentiel.

Quoi qu'il en soit, il n'y a qu'un mot qui vient à la bouche de tous ceux qui ont fait le déplacement jusqu'en Guadeloupe pour accueillir Tanguy: fierté. L'immense fierté de voir ce marin de 24 ans à la porte de son rêve, celui d'avoir "fait la Mini Transat".

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